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si la nature de vos céphalées est incertaine, si la fréquence des accès augmente ou qu'ils sont plus graves, s'il y a un changement dans vos symptômes, vous devez consulter un médecin sans tarder.
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Moins de 2 % de la population déclarent n'avoir jamais souffert de céphalées.
Pour la plupart de ceux qui restent, les céphalées sont plutôt rares, heureusement, et la cause est généralement évidente, qu'il s'agisse d'un excès d'alcool, d'une douleur profonde au-dessus des yeux provenant d'une sinusite ou d'une douleur pulsatile dans la joue provenant d'une infection dentaire.
D'autres céphalées n'ont pas de cause évidente et si elles sont fréquentes et graves, elles peuvent susciter de fortes inquiétudes. Bien que les médecins considèrent la migraine et l'algie vasculaire de la face comme des états bénins, ils peuvent sembler très graves pour la personne qui en souffre et se trouve très handicapée lors des accès de migraine.
De plus, la crainte même d'un accès peut avoir une incidence sur sa capacité à mener une vie normale.
Ce site a été conçu en vue d'aider toute personne qui souffre de céphalée à trouver des moyens en vue de réduire la fréquence et la gravité des accès et d'améliorer sa qualité de vie.
L'espoir est permis à ceux qui souffrent de céphalées épisodiques invalidantes. Les traitements sont de plus en plus performants et diversifiés.
Pour atteindre cet objectif, le diagnostic le plus précis possible doit être formulé. S'agit-il d'une migraine avec ou sans aura? d'une céphalée de tension? ou carrément d'une céphalée provenant d'une autre cause?
Une fois le diagnostic de migraine bien établi, il s'agira de définir l'étendue du problème. Vous trouverez pour ce faire un outil fort simple et très efficace: un calendrier des céphalées, qui vous permettra de mesurer l'intensité des attaques et leur fréquence. En l'utilisant, vous recueillerez des renseignements précieux visant à établir un traitement optimal, vous apprendrez aussi à déterminer les facteurs déclenchants pour les éviter ou les atténuer.
Il existe aussi des caractères accessoires à la migraine, qui pourront enrichir son diagnostic.
Le médecin voudra d'abord s'informer sur l'incidence familiale.
La migraine comporte en effet un volet héréditaire et, bien souvent, d'autres membres de la famille immédiate seront reconnus comme porteurs de la même condition.
S'il s'agit d'une femme, le médecin pourra aussi s'informer si les migraines se manifestent à un moment précis du cycle menstruel (en période menstruelle, par exemple), comme c'est bien souvent le cas chez la femme migraineuse.
Les migraines apparaissent-elles après une privation de sommeil, après un stress ou au cours de la phase de décompression après le stress?
C'est bien souvent le cas des migraines de fin de semaine.
Les migraines sont-elles déclenchées par des facteurs particuliers ou précédées d'un prodrome (signe avant-coureur) stéréotypé ?
Enfin, deux études prospectives récentes valident la valeur prédictive positive de trois questions à poser pour suspecter fortement le diagnostic de migraine.
Dans l'étude canadienne, si la céphalée est unilatérale, pulsative et invalidante, le diagnostic de la migraine est quasi assuré.
Dans l'étude américaine, les trois critères retenus pour assurer une haute probabilité de diagnostic de migraine sont: le caractère invalidant et la présence de photophobie et de nausée.
La stratégie de traitement sera centrée d'abord sur la détermination des facteurs déclenchants et, dans la mesure du possible, de leur élimination.
Blau a bien démontré, dans une étude clinique, que l'élimination de facteurs déclenchants pouvait réduire de près de 50 % la fréquence des attaques migraineuses. C'est une vision peut-être quelque peu optimiste, mais qu'il ne faut pas négliger.
Une fois les facteurs déclenchants sous contrôle et le profil particulier de la migraine d'un individu bien cerné, de multiples approches à la fois pharmacologiques et non pharmacologiques ont été validées.
Au chapitre du traitement pharmacologique, on distingue le traitement de la crise aiguë (traitement symptomatique) et le traitement préventif (traitement prophylactique).
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