Les céphalées, qui se manifestent par des "bandeaux" autour de la tête, résultent d'une tension accrue dans les muscles du cuir chevelu et de la nuque. En général, elles se produisent lorsque la personne vit un choc émotionnel, lorsqu'elle pleure par exemple et elles sont brèves. La céphalée cesse lorsque le déclencheur disparaît et il n'est pas nécessaire de recourir aux médicaments. Cela dit, les périodes de stress ou de dépression prolongées peuvent entraîner des céphalées quotidiennes qui demandent une intervention.
Le stress
L'anxiété et les émotions jouent un rôle important dans les céphalées et la migraine. La plupart des migraineux constatent qu'ils gèrent leur stress sans que les accès de migraine augmentent, mais que lorsqu'ils se détendent, la migraine se manifeste. Le stress se produit rarement sans provoquer un effet sur les autres déclencheurs de la migraine, ce qui entraîne souvent des repas sautés, un sommeil de mauvaise qualité et une augmentation de la tension musculaire.
Bien que le stress soit souvent inévitable, il importe d'essayer de réduire les effets des autres déclencheurs en mangeant régulièrement et en prenant le sommeil nécessaire, ce qui aide en retour à affronter le stress plus efficacement.
C'est le facteur déclenchant le plus souvent rapporté. Le mécanisme biologique de son effet potentiellement négatif sur la migraine demeure inconnu.
On doit se rappeler cependant que l'un des mécanismes évoqués dans la migraine implique une déficience des systèmes de conservation de l'énergie. Le stress pourrait donc agir en épuisant les réserves en énergie de l'organisme. Les stress quotidiens de la vie seraient plus facilement des déclencheurs que les stress exceptionnels (perte d'un être cher, séparation, etc.). On parlera donc d'une susceptibilité plus grande chez le migraineux à réagir au stress, et ce, non pas à cause de "troubles émotionnels".
Un phénomène particulier s'observe chez le migraineux: la migraine aura tendance à se déclencher au cours de la période de décompression. La migraine de fin de semaine est fréquemment observée. Elle peut être associée à la décompression et à des changements dans les habitudes de vie (comme se lever plus tard). Il faut reconnaître cependant que le café chez un bon nombre de migraineux peut être mis en cause. En effet, l'individu qui consomme une ou deux tasses de café au petit-déjeuner se retrouvera en sevrage relatif de caféine le samedi matin, s'il consomme plus tard qu'à l'habitude son "petit noir" matinal. L'une des premières recommandations au migraineux du week-end sera de cesser complètement la consommation de café pendant un mois ou deux et d'observer l'effet sur l'incidence de sa migraine. Certains loustics ont voulu attribuer la migraine de la fin de semaine à une augmentation de la densité d'exposition au conjoint, mais cela n'a pas été validé scientifiquement! Il n'y a pas lieu de changer de conjoint pour traiter le problème!
Les céphalées de tension liées au stress
Le stress psychologique ou l'anxiété peuvent provoquer une tension des muscles du cuir chevelu et du cou, ce qui entraîne une céphalée. Les personnes qui en souffrent la décrivent souvent comme un "bandeau autour de la tête" ou un "poids sur le dessus de la tête".
La douleur est souvent ressentie partout dans la tête et la plupart du temps, fluctuant au cours de la journée. Elle peut perturber votre sommeil, surtout si vous êtes déprimé ou anxieux.
Les analgésiques ont en général peu d'effet, bien qu'ils puissent atténuer la douleur pendant quelques heures. Pour gérer votre céphalée efficacement, vous devez traiter la cause sous-jacente, comme par exemple traiter la dépression ou gérer le stress (voir les titres Comprendre le stress et Comprendre la dépression de cette série). Au besoin, un antidépresseur comme l'amitriptyline peut être efficace, surtout si votre sommeil est troublé.
La relaxation et le stress
Une recherche effectuée à la York Headache Clinic (au Royaume-Uni) par un physiothérapeute devenu acupuncteur a démontré que la relaxation doublée de l'acupuncture peuvent réduire de 59 % le nombre d'heures pendant lesquelles la migraine frappe.
La particularité de cette recherche tient à ce que durant les deux traitements les sujets n'avaient pas le droit de recourir aux produits pharmaceutiques et qu'ils étaient encouragés à prendre leur situation en main. À mesure qu'ils ont acquis plus de maîtrise et plus d'habileté afin de faire face aux sources de stress qui pesaient sur eux, ils apportèrent d'importants changements à leurs vies (d'ordre professionnel, personnel, etc.).
Alors qu'ils s'affairaient à instaurer ces changements, ils se plaçaient en des situations stressantes. À court terme, cela augmenta leur niveau de stress mais, étant donné qu'ils s'attaquaient à ses causes sousjacentes, l'incidence de leurs migraines s'en trouva réduite.