Pendant des siècles, les vents chauds et secs saisonniers autour du globe, comme le fôhn suédois, le meltem méditerranéen ou le chinook canadien, ont été associés aux céphalées et à l'irritabilité générale. Ailleurs dans le monde, on a fait mention de changements moins marqués dans la pression barométrique comme déclencheurs de la migraine, bien que les données soient contradictoires. Au Royaume-Uni, selon une étude effectuée à Londres, rien ne prouve que le temps qu'il fait a une incidence sur la migraine alors qu'une étude menée en Ecosse a établi un lien entre l'augmentation de la pression barométrique et de la fréquence des accès de migraine.
De tout temps, les variations climatiques ont été associées à la variation de l'intensité et de l'expression même des symptômes dans plusieurs conditions chroniques, entre autres les maladies rhumatismales et la migraine. Plusieurs migraineux savent prédire une dépression atmosphérique.
Une étude récente de Becker, en Alberta, a pour une première fois démontré une relation entre l'arrivée du chinook, ce vent chaud et sec des montagnes Rocheuses, et la fréquence des migraines. Le mécanisme de cette relation demeure inconnu, sauf peut-être en ce qui concerne une modification de la luminosité ambiante; des facteurs tels que la température, la suspension d'ions dans l'atmosphère, l'humidité et la pression barométrique ont été éliminés.
La présence de stimulations nouvelles ne pourrait-elle pas être en cause?
Il est en effet très bien connu qu'un bon pourcentage de migraineux, surtout parmi ceux affligés d'une haute fréquence migraineuse, demeurent très sensibles aux stimuli de l'environnement tels que la lumière, les bruits et certaines odeurs, qui peuvent déclencher chez eux des attaques.
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