Mal de tête information

Les différents types de migraines,
épidémiologie et mécanismes généraux

La migraine sans aura

Le terme "mal de tête" est un générique, non spécifique, qui réfère à une douleur émanant de la tête (crâne, face, portion supérieure du cou).

Examen en détail des mécanismes neurobiologiques de la migraine. Une bonne connaissance de ceux-ci aidera le patient à prendre une part plus active dans son traitement

Les stratégies de traitement sont définies au cas par cas, selon les objectifs poursuivis et des principes de traitement pharmacologique et non pharmacologique.

Plusieurs causes, voire quelques centaines, peuvent être responsables d'une céphalée. À première vue, l'analyse d'un problème de céphalée peut donc apparaître comme un défi de taille.

Une migraine sans aura se définit selon les critères suivants. Il y a eu au moins cinq épisodes antérieurs du même type de céphalée. Donc, la migraine est une condition épisodique. Proposer un diagnostic de migraine sans notion de périodicité constitue une erreur fréquemment rencontrée en clinique.
Au surplus, elle ne doit pas survenir plus de 15 jours par mois, en quel cas on parlera de migraine chronique.
Au cours de la vie, la fréquence de la migraine peut varier considérablement, et ce, en fonction de plusieurs facteurs dont la plupart sont inconnus. La migraine peut connaître des périodes d'accalmie s'étendant parfois sur plusieurs années.

La migraine est donc une céphalée déterminée dans le temps. Elle a une durée pouvant varier de 4 à 72 heures. En moyenne, elle dure 24 heures.

Elle doit nécessairement présenter au moins deux des caractéristiques suivantes:

  • La douleur se situe d'un seul côté de la tête (douleur unilatérale, d'où le terme migraine, qui signifie hémicrâne, la moitié du crâne).
  • La douleur est pulsative. C'est une douleur qui ressemble à des coups successifs et répétitifs (comme un battement de pouls).
  • La douleur est évaluée de modérée à sévère. L'intensité de la douleur est ici évaluée en fonction de l'incapacité qu'elle génère. Une douleur légère n'empêchera pas une personne de fonctionner normalement. Une douleur modérée ralentira une personne dans ses activités, alors qu'une douleur sévère la rendra incapable de tout travail. Toutes les attaques migraineuses ne sont pas nécessairement d'intensité modérée ou sévère, mais on doit retenir au moins quelques épisodes d'une telle intensité pour valider le diagnostic.
  • La douleur est aggravée par l'effort physique ou amène à éviter l'effort physique. Ici, il convient de ne pas confondre. Si la migraine est installée, tout effort physique augmentera la douleur. La migraine pourra aussi apparaître progressivement au moment d'une activité physique telle que le jogging. Si une céphalée d'apparence migraineuse apparaît brutalement lors d'un effort physique, elle doit être considérée comme suspecte et analysée comme une céphalée apparaissant à l'effort. Donc, si votre céphalée se conforme à au moins deux de ces quatre critères diagnostiques, vous vous qualifiez peut-être comme migraineux. Il est à noter que, bien que la douleur soit dans 70 % des cas unilatérale, elle peut être globale. De la même façon, la douleur migraineuse peut ne pas être pulsative, et elle peut être d'intensité légère, non aggravée par l'activité physique. Les critères en soi ne sont pas exclusifs; il suffit d'en satisfaire deux sur quatre.

La migraine doit aussi présenter au moins une des deux caractéristiques suivantes:

  • Nausées et/ou vomissements. Il s'agit en fait d'une des caractéristiques les plus connues de la migraine après la céphalée.
  • Photophobie, sonophobie et/ou osmophobie. Dans bien des migraines, certaines zones du cerveau, plus particulièrement le cortex, deviennent hypersensibles à tous les stimuli externes. Par exemple, chez bon nombre de migraineux, toute lumière devient intolérable (photophobie). Chez d'autres, ce sont les odeurs qui seront insupportables (osmophobie), finalement d'autres ne pourront endurer aucun son (sonophobie). Plusieurs personnes éprouveront à des degrés différents de la photophobie, de l'osmophobie et de la sonophobie simultanément.
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