Les deux tiers des migraineux éprouvent ces signes prémonitoires, sans toutefois les reconnaître, car ils ne savent pas quoi surveiller. Ces symptômes comprennent des changements très subtils dans votre humeur ou dans votre comportement, qui peuvent sembler plus évidents pour vos amis ou votre famille que pour vous. Parmi ceux-ci, notons :

• changements d'humeur: irritabilité, sentiment d'euphorie ou moral bas.
• changements de comportement : hyperactivité, obsession, maladresse, léthargie.
• symptômes neurologiques: fatigue ou bâillements, difficulté à trouver les bons mots, intolérance à la lumière et aux sons, difficulté à fixer le regard.
• symptômes musculaires : douleurs généralisées.
• symptômes digestifs : nausée, envie de certains aliments particuliers (souvent sucrés), dédain de la nourriture, constipation ou diarrhée.
• changements dans l'équilibre des liquides : soif, mictions plus fréquentes ou rétention d'eau.

On prend parfois par erreur les conséquences de ces symptômes pour des déclencheurs. Par exemple, si vous avez envie de chocolat, que vous en mangez et que vous vous éveillez le matin avec une migraine, ce n'est pas nécessairement le chocolat qui a déclenché la migraine.
Il est plus probable que l'envie elle-même soit le symptôme d'un processus déjà amorcé. En général, les symptômes prémonitoires se manifestent d'abord subtilement puis se développent sur une période de 24 heures avant le début de la céphalée.

Les symptômes prémonitoires

Les déclencheurs comme le stress, les lumières vives, les règles, la déshydratation ou d'autres facteurs semblent activer des centres précis du tronc cérébral, la région à la base du cerveau, près de la moelle épinière. Ils entraînent l'élévation des niveaux de substances chimiques comme la sérotonine, perturbant le fonctionnement normal de l'hypothalamus.
Cet organe est probablement responsable des signes et symptômes prémonitoires de la migraine comme les changements d'humeur, les envies de certains aliments, la somnolence, la soif et les bâillements. Ils peuvent se produire plusieurs heures ou même une journée avant les douleurs de la céphalée.
La migraine avec aura On a fait valoir que la constriction de ses vaisseaux sanguins déclenchait d'autres changements dans l'activité du cerveau : c'est la dépression corticale propagée (DCP).
Il s'agit d'une onde d'activité électrique qui se propage à la surface de l'encéphale à une vitesse d'environ trois millimètres par minute, semblable à la vitesse de développement de l'aura visuelle. Par conséquent, la DCP est associée à la migraine avec aura.