Rien de tel pour contrôler une douleur naissante que de se concentrer sur sa respiration. Cela soulage la tension physique et mentale tout en améliorant l'irrigation et l'oxygénation de l'organisme, et surtout en détournant l'attention de la douleur sur le souffle.
Il y a respiration et... respiration !
La respiration est la seule activité physique qui puisse être à la fois consciente et inconsciente. Quand nous prenons la peine d'y porter attention, nous pouvons la contrôler. Nous apprenons ainsi à agir sur notre équilibre physiologique et psychologique. Lorsque l'on respire calmement et profondément, le mental se calme, le cur bat plus régulièrement et plus lentement, la tension artérielle s'abaisse... Autant d'éléments qui peuvent venir à bout d'un mal de tête naissant. À condition toutefois de "bien " respirer. Nous respirons en effet le plus souvent de manière superficielle : l'air pénètre dans la partie supérieure des poumons, puis est rapidement expulsé. Mais si nous utilisons nos muscles abdominaux pour faire descendre le diaphragme, nous permettons au thorax de se dilater. La quantité d'air absorbée est bien plus importante, le souffle plus long, l'oxygénation des tissus meilleure. En plus, une telle respiration demande un contrôle mental : en pensant à respirer, nous pensons moins à la douleur.
Inspirez, soufflez
Les techniques de respiration profonde sont toutes, ou presque, issues de disciplines orientales, notamment du yoga.
- Asseyez-vous confortablement, le dos bien droit, la bouche fermée, et concentrez votre attention sur vos narines.
- Respirez calmement par le nez et portez toute votre attention sur l'air qui frôle vos narines en entrant et sortant.
- Lors de l'inspiration, emplissez bien vos poumons en gonflant l'abdomen ; retenez votre souffle pendant deux ou trois secondes, puis relâchez l'air et laissez-le sortir sans forcer.
- Attendez que vos poumons soient complètement vides, puis laissez passer quatre ou cinq secondes avant de recommencer.
Au bout de quelques minutes, vous constaterez que le rythme respiratoire a tendance à se ralentir et se régulariser spohtanément.Votre corps et votre mental se calment sans effort de votre part.
N'oubliez pas de respirer par le nez : les muqueuses du nez humidifient l'air pour qu'il parvienne dans les poumons à un juste degré d'hygrométrie, et les cils vibratiles qui tapissent ses parois le débarrassent de ses impuretés.
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